Si il y a bien une chose que je vous conseille de goûter, après le Natto, au Japon, c’est l’Umeboshi !
Vous en avez déjà très certainement mangé, sans le savoir, dans un Bento ou un Onigiri, tellement c’est populaire et très utilisé dans la cuisine japonaise.
Ume… QUOI ?
Un prunus qui produit des abricots ?L’Umeboshi (梅干), ou Ume, est une petite prune, issue de l’abricotier japonais, arbre de la famille des prunus.
La famille des prunus est très grande et englobe les cerisiers et même les fameux cerisiers à fleurs, qui font la renommée du Japon, durant le mois d’avril.
En japonais, Umeboshi et Ume signifient bien « prune », mais ce fruit ressemble plutôt à un abricot bien vert avant sa maturité et à un abricot orange clair lorsqu’il est mûr.
La floraison des ces arbres, qui a lieu juste avant celle des cerisiers, au mois de mars, est également très belle !
Ainsi si vous êtes à Kyoto, je vous conseille de faire un tour au sanctuaire Kitano Tenman-gū (北野天満宮), un des lieux sans doute les plus connu pour ses plantations : plus de 2000 arbres !
En été, je vous recommande également d’y faire un tour, car c’est la récolte et une bonne odeur de fruit envahit tout le sanctuaire grâce aux Ume qui sèchent dans l’enceinte.
la fabrication
Il faut un récipient propre, de préférence stérilisé, avec un couvercle non hermétique, dans lequel on place les Ume frais, préalablement lavés et séchés.
On ajoute un peu d’eau de vie, puis 200 grammes de sel par kilo de fruits, on malaxe bien pour imprégner les Umeboshi de sel, puis on laisse reposer 4 à 5 semaines dans un endroit frais.
On peut également ajouter des feuilles de Shiso (紫蘇) mélangées au sel, en alternant les couches de Ume et Shiso. C’est très souvent pratiqué, car cela renforce les bienfaits, le goût du Ume et en plus cela lui donne une jolie couleur.
Autour du Ume
Vous le trouverez sous de nombreuse formes au Japon : dans les bonbons par exemple, il en existe de multiples variations, qui reprennent son goût particulier et parfois offrent dans leur coeur un morceau d’Ume.
Frais, pour manger sur du riz blanc ou au coeur d’un Onigiri, séché et râpé, utilisé comme Furikake pour le riz une nouvelle fois, ou tout simplement pour le déguster seul, pour les gourmand(e)s.
Les personnes qui adorent le Ume et souvent les personnes âgées, l’apprécient souvent dans sa forme la plus simple : l’Ume frais.
En conclusion
Je conseille à tout le monde de goûter un Ume(boshi) et de s’en faire son propre avis : son goût est assez dur à décrire, c’est un peu quelque chose de très acide qui vous attaque le palais au début, ensuite un petit goût de salé, puis enfin le goût du fruit, un peu sucré et parfumé, qui arrive en bouche.
Autant nature, la plupart des gens n’aimeront pas, mais accompagné de riz, l’Ume envoie tout son goût et parfume le riz d’une telle manière, que l’on oublie son côté « petite bombe » qui explose en bouche.
En France, vous pourrez en trouver comme d’habitude dans les épiceries japonaises ou coréennes sur Paris (et sur Internet) et également dans les magasins Bio de la chaîne Biocoop. Les Ume Bio français sont un peu (beaucoup) plus fades que les japonais, mais c’est une première bonne approche pour se faire une idée du produit.
J’aime bien le Ume, quelle que soit sa forme, même en bonbon, un peu moins en Furikake, mais je suis un grand fan de ceux de la grand-mère de ma femme, qui les cuisine elle même ! Je peux vous dire que c’est un vrai délice, comparé aux Ume du marché, trop souvent très fort en sel et trop secs.
Alors, pour ceux qui y ont gouté… comment avez-vous trouvé ça ? Bon ou immonde ? ^^
non, les umeboshis du japon ne sont pas toujours meilleurs. Trop d’additifs. Je trouve mon bonheur dans les magasins bio (marque Lima). Ume + sel. Tout simplement. J’adore le ochazuke.
Tout est question de goût et bien sûr de qualité de produit… 😉
Les produit bio que l’on trouve en France, sont pour moi, bien inférieurs à une gamme équivalente (donc bio ou artisanale) au Japon, tant au niveau du goût que de la qualité.
Je n’ai jamais acheté d’ume en supermarché au Japon, car j’ai la chance d’avoir une belle famille qui les faisaient, donc cela ne m’étonnerait pas du tout, surtout vu les produits industriels au Japon, qu’ils soient pleins de colorant et/ou conservateur 🙂