Les japonais ont la réputation d’être un peuple qui travaille beaucoup, mais qu’en est-il des vacances au Japon ?
Vous êtes-vous déjà posé la question des vacances scolaires au Japon, des jours fériés et des congés ?
Les jours fériés
Comme en France, la plupart des jours fériés sont issus de fêtes religieuses et contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Japon est l’un des pays à posséder le plus de jours fériés.
Dans l’année, le Japon compte 15 jours fériés, contrairement à la France, si un jour férié tombe le dimanche, c’est le lundi suivant qui devient férié, de plus si un jour travaillé se trouve entre deux jours fériés, il devient férié à son tour.
Les deux plus grosses périodes de congé au Japon sont le Golden Week (ゴールデンウィーク) et Obon (お盆), tous deux « créées » grâce aux jours fériés du mois de mai et août. Selon les sociétés et les régions, les japonais peuvent profiter de ces jours fériés pour cumuler, week-ends inclus, jusqu’à 10 dix jours de congés !
Les vacances scolaires
Au Japon, l’école est organisée différemment que chez nous : la rentrée est au mois d’avril et l’année scolaire est séparée en trois trimestres : Avril à Juillet, Septembre à Décembre et Janvier à Mars.
Les « grandes » vacances au Japon, sont donc en cours d’année scolaire, durant le second trimestre, pendant le mois d’août.
Les deux autres périodes de vacances sont pour noël, 15 jours et pour la fin de l’année, 3 semaines en mars.
Cela paraît peu comparé aux vacances en France, mais il faut savoir qu’il existe beaucoup de jours fériés (comme vu précédemment) et surtout beaucoup de jours d’école dédiés à des activités (souvent du sports), des journées ouvertes, des visites et mêmes des voyages.
Donc au final, cela revient au même, voir mieux que chez nous.
À la différence qu’avec la pression sociale du Japon et la réussite à tout prix pour un étudiant, il faut savoir que les vacances (comme les après-midis et soirées des journées d’école) sont très souvent dédiées aux études : classes d’été dans les écoles, cours du soir, écoles privées, les solutions sont multiples et finalement la plupart des vacances sont utilisées pour étudier !
Les jours de congés
Là, on rentre dans un monde compliqué, celui du travail… La loi japonaise, « offre » 20 jours de congés par an. Le gouvernement japonais s’est d’ailleurs lancé plusieurs fois dans des campagnes de « promotion » des congés, mais rien n’y fait, il est très rare de prendre tous ses jours de congés au Japon…
Plusieurs raisons à ceci, déjà le système d’ancienneté, hiérarchisé à tous niveaux au Japon (et pas uniquement pour le travail) qui fait qu’un jeune employé aura moins de vacances qu’un ancien : en effet, la première année, un jeune employé aura 10 jours de congés, puis atteindra ses 20 jours de congés après plus de six ans d’ancienneté.
Mais même ces 10 jours de congés, ne sont pas faciles à obtenir, car encore beaucoup de sociétés, surtout dans le secteur privé, en accordent moins. Ainsi, il est monnaie courante de commencer à travailler au japon en n’ayant que 7 jours de congés, voir moins…
Et encore, comme il très mal vue de prendre ses congés au Japon, il n’est pas rare de voir les japonais venir travailler pendant leurs jours de congés !
En conclusion
Vous l’aurez compris, que ce soit à l’école ou dans la vie professionnelle, les vacances ne sont pas chose facile au Japon.
Et ce n’est pas forcément le japonais qui est tellement travailleur, mais plus la pression sociale et cette société basée sur le « groupe », qui pousse les gens à prendre très peu de congés, sauf les jours fériés, qui sont respectés au Japon finalement.
Alors, à tous ceux qui souhaitent étudier et surtout travailler au Japon, êtes-vous sûr de vouloir vous séparer de cette partie de votre culture, à savoir les vacances ?
Bonjour!
Bon article, clair et concis! Il ouvre la porte à des problèmatiques de fond telles que : la pression sociale (vaste sujet au japon), les juku, le système scolaire, la hiérarchie….
L’importance que revêt « le groupe » au Japon est quelque chose dont l’ampleur est assez inimaginable pour un français.
Très bon article mais il manque, à mes yeux, ceci :
Ces jours de congés valent pour les salariés des grosses entreprises. Les « Part-timer » (ce sont bien des jobs à plein temps) ne bénéficient malheureusement pas des mêmes avantages. Tous ces petits boulots sont mal payés et les jours de congés très rares. En général à ses frais. Une serveuse de restaurant ou un vendeur dans un Combini est exploité et n’aura jamais la reconnaissance de ce que les grosses entreprises offrent.
En effet, bonnes remarques 🙂
Néanmoins, là encore, chaque cas peut-être particuliers, car bien que le plus souvent, ces « intérimaires » (comme on dit chez nous) n’aient pas le choix, il y en a tout de même de plus en plus qui en font un choix de vie, surtout dans les grandes villes.
Mais quelque soit le cas, on est là plus dans du travail précaire et c’est un peu le même cas partout dans les pays développés :/ (bien qu’au Japon, le salaire, via surtout les heures supp., sera plus que correct comparé au smic d’un intérimaire qui fait peu d’heures en France).
Et pour reprendre votre exemple de serveuse, j’ai le cas concret d’une amie de ma femme, qui adorait sont métier de serveuse au Japon, car sans trop forcer (enfin pour une japonaise :o), elle dépassait les 5000€ par mois. Et ici, je vous raconte pas sa déception, quand elle a vu un bon « gros » smic à la fin du mois (couplé à du black, bien sûr et des pourboires, mais tjs loin de ses anciens 5000€).
Mon exemple à moi 🙂
Mon épouse à travaillé pendant plus de 20 ans comme serveuses dans divers restaurants de Kyoto dont plusieurs très côtés à Gion. Elle n’a jamais réussi à dépasser l’équivalent de € 1500 / mois. Elle n’avait jamais les congés officiels et travaillait 6 jours sur 7 de 15h à minuit. Les pourboires n’existaient pas. Toutes ses amies étaient dans le même cas. Le seul avantage du « part-timer » au Japon, est que l’on peut changer très facilement de job. Il y a beaucoup de demande. Mon épouse a toujours trouvé du travail.
Comme quoi, chaque cas est vraiment unique, surtout pour les baito / intérimaires et il est vraiment compliqué d’aborder ce sujet, tant chaque expérience/société sera différente.
La seule conclusion commune que l’on pourrait faire, c’est que ça reste de l’emploi précaire et une sorte d’exploitation moderne :/