Suite de la « tournée » des brasseries à Sake avec la visite du musée de la brasserie Hakutsuru (白鶴) à Kobe (神戸市).
Située dans la même zone que la brasserie Sawanotsuru, c’était le second choix de visite (mon choix) et il ne nous aura fallu qu’un saut de voiture pour nous y rendre.
Le sake Hakutsuru est certainement, je pense, l’un des plus connu en France et il est en tout cas très présent au Japon et fait partie de mes préférés.
Un peu d’histoire
Fondée en 1743 par Jihei Kano, un producteur de Sake, ce n’est que 4 ans plus tard que le nom Hakutsuru sera utilisé pour ses sake. La brasserie s’est établie à Kobe, un des lieux de production du sake reconnu au Japon, en particulier pour la qualité de ses eaux de sources.
Chose assez rare, enfin moins au Japon, la société est toujours dans la famille, depuis 11 générations !
Depuis le grand tremblement de terre de Kobe, en 1995, la fabrication n’est plus proche de la mer, mais se fait dans une usine plus moderne, située en ville.
Dorénavant, ce sont ces anciens bâtiments historiques de la brasserie Hakutsuru, transformés en musée, qui accueillent le public souhaitant découvrir le passé Hakutsuru et la fabrication du sake à l’ancienne.

On s’y croirait, non ? 🙂
La brasserie Hakutsuru
Reconnaissable de loin avec son énorme logo de « grue blanche » (signification de Hakutsuru), vous ne pourrez pas passer à côté !
Sinon, c’est le même principe que la brasserie Sawanotsuru : un grand bâtiment ancien, sur deux étages, regorgeant de cuves, outils et de mises en scène sur la fabrication du sake.

Dur le travail à l’époque 😮
À une différence : des mannequins, très ressemblants, sont mis en scène à chaque étape !
C’est un détail, mais qui joue énormément en la faveur du musée Hakutsuru, car on s’y croirait vraiment ! 🙂

On rigole pas à l’époque, avec des sceaux sur les mochi !
La brasserie Hakutsuru utilise, entre autre, une variété de riz prestigieuse, le « Yamada Nishiki », cultivé dans la région de Kobe, spécialement pour leur production.
Malgré la modernité des processus de fabrication, ce riz est toujours macéré dans des cuves de bois, mais il est en plus, aujourd’hui, placé dans des chambres stériles, aux murs revêtues de bois de hinoki.

Différentes variétés de riz utilisés pour leurs sake
Le sake n’étant fabriqué que deux fois par an, il est intéressant de savoir que le reste du temps, la brasserie Hakutsuru produit de l’Umeshu (alcool de prune sucré) et comme rien ne se perd, elle fournit également l’industrie avec les résidus de prunes (confiseries).

Si on devait mélanger comme ça aujourd’hui… 🙂
À la fin de la visite, vous pourrez déguster du « genshu » (原酒, sake nouveau), si la saison s’y prête : c’est un sake doux, plus fort car non dilué, que j’ai beaucoup aimé. Les amateurs de sake n’en sont pas fan, car il est justement trop léger en gout.
Mais vous pourrez également déguster d’autres sake, accoudé à un bar, spécialement prévu pour la dégustation et bien sûr la vente : coucou la boutique souvenir 🙂

Comme me l’a expliqué mon beau-père : cette boule de pin, placée à l’entrée de la brasserie, indique que la fabrication du sake est arrivée à sa fin ! Sortez les verres ! 🙂
Conclusion
J’ai beaucoup apprécié la visite du musée de la brasserie Hakutsuru, car comme je l’ai dis, le fait de mettre en scène des personnages, rends l’exposition très vivantes et beaucoup plus compréhensible (surtout que l’anglais est inexistant).
La dégustation est également très bien pensée et beaucoup plus généreuse que chez Sawanotsuru et comme ça conclu la visite, on en garde forcement un bon souvenir 🙂