Continuons ce « Sakura trip 2013 », avec un arrêt à Takayama (高山市) et une première visite au village Hida no Sato, plus communément appelé : le village folklorique de Hida (飛騨民俗村).
À la base, nous voulions pousser jusqu’à Shirakawa-go, mais avec notre fils qui était encore petit, un peu de flemme et une mauvaise expérience du bus à Nagoya, nous nous sommes finalement rabattu sur la visite de Hida no Sato.
Un peu d’histoire
Le village en plein air de Hida no Sato est rattaché à la ville de Takayama et constitué de 30 anciennes maisons/fermes à l’architecture de la région : le type gassho-zukuri (toit en chaume).
Ce style de maison est particulier à la région (et aux régions montagneuses japonaise) et on en trouve pas mal dans les alpes japonaises et même à Ishikawa !
Les maisons et fermes qui constituent le village folklorique de Hida ont toutes été déplacées depuis leurs lieux d’origines, afin de les préserver et créer ce musée en plein air.
L’âge des bâtiments varie entre 100 ans et certains ont plus de 500 ans ! Vous pouvez entrer dans les maisons, qui fonctionnent chacune un peu comme des petits musées, exposant des outils et/ou objets liés à leurs âges et usages.
Dans certaines, il est même possible, moyennant paiement, de participer à des ateliers de tissage, sculpture de bois, laque, … en gros, à tous les artisanats d’époque de la région.

Proche de l’entrée
Hida no Sato : La visite
Peu après l’entrée, c’est l’arrivée sur la pièce centrale des lieux : l’étang.
Mais c’est aussi le premier contact avec les (rares) autochtones du village, qui vous proposeront déjà, d’essayer des costumes de l’époque et bien sûr de prendre une jolie photo de vous avec.

Mon père en costume de… paysan ?
En plus, tout est bien préparé : un banc en bois, 2 peluches mascottes de la région, une pancarte avec le nom des lieux et la date et bien sûr, un photographe et son assistant(e) pour vous vendre une photo souvenir.
Ils sont quand même plutôt gentils, car ils sont aussi d’accords pour vous prendre en photo avec votre propre appareil photo, que vous preniez leur photo payante ou non.

Il y a toujours une lanterne en pierre quelque part ! 🙂
Continuons la visite, en contournant l’étang, afin de rejoindre les premières anciennes maisons en bois à visiter, tout en jetant un œil, à la vue sur les alpes japonaises dans notre dos.

Sacrées montagnes !
Approchant des premiers bâtiments, les toits de chaumes ne seront pas pour tout de suite !

Ça sent un peu la (grande) cabane de bricolage au fond du jardin
L’intérieur se visite, bien évidemment, et c’est finalement un atelier de tissage, exposant machines et outils de l’époque.

Attention les doigts 😮

Mamie est là pour les cours 🙂
Mais pas que !
Vous pouvez aussi prendre un cours de tissage, avec une mamie (de l’époque on dirait ? :o) et pour 500¥. Je sais pas si ça couvre les frais de son chauffage au fioul, mais c’est pas si cher je trouve.

Là, ça fait déjà plus cabane au fond du jardin 😮

Petit chemin sous un Torii de bois qui tient mais encore combien de temps ? 😮
Direction ensuite, le Tateho Jinja (立保神社), un sanctuaire assez grand, tout de bois bien vieilli, mais qui continu de temps en temps, à accueillir matsuri et événements.

Pour sonner la cloche, il faut jeter des cailloux ? 😀

Un sanctuaire tout en longueur
Retournons dans nos allées boisées, pour la suite du parcours, qui manque tout de même de cerisiers : c’est pas ici qu’il faut venir pour en voir, il y en a bien un peu autour de l’étang, mais durant notre visite, tout était déjà tombé.

Y’a du laisser aller dans le ramassage de feuilles ici !
De temps en temps, on croise quelques maisons isolées, un peu en hauteur.

Le genre de maison isolée, en plus grand, qui me tenterai bien
La prochaine maison est du genre de celles de Shirakawa-go : très grande en hauteur, au toit bien pointu. J’ai malheureusement cramé la photo sans m’en apercevoir, donc vous n’aurez que les intérieurs, qui pour cette maison, mettait surtout en avant les poutres de l’étage.

Ambiance un peu flippante

Le travail du bois au Japon, toujours superbe !

L’arrière est moins glamour, mais au moins pas cramée 😮
La suite, c’est la scierie / maison du bûcheron, avec ses outils et son stockage de « petits bouts de bois » 😮

Un sur chaque épaule, facile !

Même rouillé, ça doit encore couper ! 😮

J’aime bien cette façade !
On repart vers les intérieurs de la prochaine maison, en un peu meilleur état, limite ciré / poncé, où on pourrait manger par terre.

Les chaussons sont là, ça veut tout dire

Les foyers au Japon, entouré de bois…
Cette maison est l’une des mieux conservée et les pièces sont vraiment grandes ! Une famille complète pouvait y vivre sans problèmes de place, surtout que tout était bien séparé, entre pièce à vivre, chambre, bain, animaux,…

Animaux/bricolage ?

Machine à riz bien encombrante 😮

L’extérieur pourtant…
Il y a un deuxième sanctuaire dans le village de Hida no Sato : le Takumi jinja (匠神社). Situé en hauteur, après un bon escalier, rien de spécial, si ce n’est la vue plutôt sympathique de son torii de pierre, donnant sur l’étang.

Et les montagnes
De temps en temps, il y a des ouvrages isolés, comme cette abris de « bardeaux » (des mini planchettes de bois, utilisées pour l’isolation des toits) et la méthode de cultures des Shiitake (椎茸), ce divin champignon japonais, un peu proche de notre cèpe, niveau force du goût.

Y’a du boulot en coupe !

J’imaginais pas que le Shiitake se cultivait ainsi 😮
C’est le retour sur l’étang, donc ça sent la fin de la visite.

Pas de panique, y’a du stock en carpe Koi aussi ici !

Il manque le cerisier en fleur !

On dirait une mare sur cette photo 😮

Il manque la musique et la famille Ingalls
Bien sûr, ils n’ont pas oublié l’Omiyage Shop, il est juste déguisé pour bien se fondre dans la masse. Malin en business le japonais 😮

Un pti Neko ? 😮
En conclusion
Ce village me fait un peu penser à Yunokuni no Mori, un autre village musée en plein air situé à Ishikawa, qui contient également des maisons d’époques, mais qui est lui beaucoup plus centré sur l’artisanat et le commerce.
Le village folklorique de Hida no Sato est un vrai musée de plein air, qui vous permettra de découvrir les maisons de l’époque, mais également la façon de vivre, l’habitat, les outils et un peu l’artisanat.
Il faut une bonne demi-journée pour faire la visite complète, en prenant son temps et il joue parfaitement son rôle : éviter une excursion à Shirakawago. Vous ne pourrez pas y dormir, par contre, mais pour les gens qui ne restent pas longtemps à Takayama, autant se rendre ici, si votre planning est serré, plutôt que perdre du temps en bus 🙂