Suite du « trip 2015 » avec cette fois la fin de la partie Matsuri et le retour sur de la visite un peu plus classique cette fois, avec le jardin Kairakuen (偕楽園) de Mito (水戸市), qui fait parti des 3 jardins les plus célèbres du Japon (日本三名園), avec le Kenrokuen à Kanazawa et le Korakuen à Okayama.
C’était aussi celui qu’il manquait à mon « tableau de chasse » de ces 3 jardins japonais, mais nous allons voir si j’ai bien fait de l’y rajouter…

Viens… N’ai pas peur…
Un peu d’histoire
Le Kairakuen a été construit (design plutôt peut-être, pour un jardin ?) en 1841, par Tokugawa Nariaki (徳川 斉昭), un important Daimyo de Mito, qui avait fait le choix (osé ?) à l’époque de d’ouvrir le jardin à tout le monde, contrairement, par exemple au Kenrokuen et Korakuen qui étaient réservés à leurs Daimyo.
D’ailleurs, le mot Kairakuen pourrait être traduit en « jardin où il fait bon à traîner avec tout le monde ».
Ce jardin est vraiment populaire et reconnu à la saison de floraison des pruniers (entre fin Février et début Mars), grâce à ses plus de 3000 pruniers de variétés différentes (à fleurs blanches, roses et rouges).
Un matsuri local est dédié (Mito Ume Matsuri) à cette floraison et a lieu tous les ans entre le 18 Février et le 31 Mars.
Mise à part ses pruniers et son matsuri, le jardin comporte une belle forêt de bambou, des espèces de cèdres, un petit coin jardin japonais et une maison traditionnelle japonaise, la Kobuntei, qui comme le jardin, a toujours été ouverte à tous le monde (mais payante), afin de proposer divers enseignements issus des traditions japonaises.
En 2011, durant le grand tremblement de terre du Tohoku, le Kairakuen a été bien amoché et est resté fermé pendant presque 1 ans, afin de le « réparer » et sécuriser.

Ici, c’est mieux quand c’est fleuri 😀
La visite du Kairakuen
Afin de visiter ce jardin, je suis arrivé tôt à Mito, sans doute trop tôt : dans la gare tout était fermé, je n’avais pas déjeuné et… même la boulangerie était fermée !
Au moins en France, ça reste une valeur sûre, une boulangerie, tôt le matin :p
Même le guichet des bus était fermé, alors que je devais prendre un pass pour faire quelques économies sur le trajet : il était tôt mais pas genre 3 heures du mat… Non ! Juste 8 heures 😮
Bref, au moins j’étais au terminus et j’avais une place assise dans un bus, qui commençait un peu à se remplir de mamies et de collégiennes/lycéennes.
En plus, la journée n’était franchement pas folle niveau temps, bien humide avec une petite pluie toute fine de temps en temps.

Ici aussi, ça doit être mieux à la bonne saison
Dès l’entrée du jardin, j’ai été assez surpris par une vaste étendue de pas grand chose. D’habitude, dans ce genre de jardin, dès l’entrée ou au moins en faisant quelques pas, ça en jette.
Mais là… mise à part une pelouse et des arbres/arbustes bien taillés, rien de ouf.

Un mini golf ça rendrait bien ici 😀
J’ai commencé mon tour, assez arbitrairement et je suis tombé sur la partie bambouseraie du jardin, qui est plutôt sympathique et très bien entretenue (ça part vite en coui**e ces trucs là, car le bambou pousse vraiment vite et facilement).

Manque juste les panda

Belle allée bordée de pins

C’est pas des jeunes ceux-là
La balade continue ensuite par un coin avec des immenses pins, vraiment hauts et de qualité : pour le moment, j’ai plus l’impression d’une promenade en forêt 🙂

Oh, enfin du travail de paysagiste ?
Finalement, j’arrive dans la partie japonaise du Kairakuen et perso, au Japon, bah c’est ce que je préfère : les jardins japonais 😀
Ca parait logique, mais il y a très souvent des jardins avec une partie à l’anglaise ou encore à la française.

Repos au bords de l’eau

Mhh ça sens la carpe Koï ici

Voilà, ce genre de paysage ça me parle ! 🙂
J’ai bien aimé ce pont arqué, qui m’a un peu rappelé l’un des ponts du Kenrokuen, à Kanazawa.

En avril ou automne, avec plus de couleurs, ça doit vraiment bien donner !
Durant ce voyage, j’ai fais pas mal de vidéo de visite, à la go pro (il me reste un boulot de montage de fou et tellement pas le temps… :() et ce jour-là, sous une pluie très fine, je me revoi tomber en rade…
J’ai d’abord pensé à un problème d’espace sur la SD, donc me voilà à déballer mon disque externe du sac à dos, le connecter sur un routeur/batterie afin de faire des transferts, commencer et pouf… En fait, c’était la batterie de la Go Pro.
J’avais du mal la brancher dans la chambre, la veille.
Je commence à me trouver une bonne place et à tenter une recharge, mais c’est beaucoup trop long, donc finalement j’abandonne les vidéos pour la journée (ça sentais le gars pas encore habitué).

On prend un peu de hauteur ? 🙂
Bref, après cette mini galère, je continu mon tour et découvre un genre de pont, vous savez, ce genre de pont qu’ils adorent au Japon, afin d’enjamber une route ou un chemin de fer et de le traverser.
Il y a même un ascenseur, que j’avoue avoir emprunté, par flemme et surtout à cause du poids de mon sac à dos qui commence à bien se sentir.

On découvre un tout autre décor !
Et dans cette partie, changement totale d’ambiance !
Là, on est plus dans un coin de promenade quotidienne ou pour les sportifs, avec une belle rivière et d’immenses champs de fleurs.

Plats, fleurs… Hollande ?

Bon coin pour promener son chien
Le Kairakuen est immense, mais je me demande quand même si ce coin lui est vraiment rattaché ?

Tiens, on devine une certaine maison japonaise d’ici
Retour au pont et bientôt à ma passerelle (ah… c’est le mot que je cherchais précédemment).

Vous y croyez que pile poil où j’ai fais la photo, une tête est arrivée ? 😮
En réalité, c’est ici que ce trouve la station où les trains s’arrêtent depuis Tokyo en plein matsuri des pruniers.

Les trains au Japon… Ils claquent trop !

Pas rassurant la nuit ici…

Ça monte… Surtout avec un gros sac-à-dos 😀
Retour en plein coeur du Kairakuen et passage dans des petits sentiers, limite randonnée, des chemin assez serpentueux qui me ramènent au plateau supérieur du jardin.

217 rondins plus tard… 🙂
Arrivé en haut, me voilà proche de la maison traditionnelle japonaise du jardin : la Kobuntei.
C’est le seul endroit payant du jardin, donc à réserver pour une visite bien pluvieuse ou si vous voulez vous adonner à quelques arts japonais.

ça fait un peu entrée resto
De style, je trouve qu’elle ressemble au pavillon d’argent de Kyoto, mais en plus grande.

J’aimerai bien avoir ce genre de maison : style ancien, mais confort moderne 😀
Me voilà arrivé à la fin de ma balade…

Bye Bye
… Lui aussi, vous croyez ? 🙂
Le sanctuaire Tokiwa-jinja
bonus de fin de visite, avec un petit sanctuaire tout proche du Kairaku-en : le Tokiwa-jinja (常磐神社).

Ça sent la rénovation récente ici

Mini Torii inception

Le bon Torii des familles
On en fait rapidement le tour, mais ça il m’aura au moins permis de patienter un peu en attendant mon bus pour revenir à la gare, car en pleine semaine, il y avait un bus toutes les heures !!! 😮
En conclusion
Alors…
Ok, je n’y suis pas allé durant la meilleure saison, pour la pleine floraison des pruniers, mais franchement ce Kairakuen, comparé au Kenroku-en (mon préféré pour le moment) et au Koraku-en, il fait franchement pâle figure…
C’est une grande étendue de verdure, mais mise à part le petit coin jardin japonais qui est vraiment charmant et à la limite le côté fleurs, bah… c’est pas terrible quoi.
Il faudra lui redonner un chance en pleine saison des pruniers, si je repasse dans le coin, mais sinon… je vais être assez « méchant », mais pour moi, il ne vaut pas plus le détour que ça.
Maintenant, il me reste le Ritsurin de Takamatsu à aller découvrir un jour, car même s’il ne fait pas parti de cette liste des jardins les plus célèbres/beaux du Japon, il a quand même l’air de bien claquer 🙂