Nikko (日光) est une ville située au Nord de Tokyo, au pieds de montagnes, entourée de forêts et qui fait partie de la préfecture de Tochigik (栃木県).
Selon le type de train (express ou non), il faudra compter entre 1 et 2H pour parcourir les 140km séparant Nikko de Tokyo et c’est cette proximité, couplée aux charmes de la région, qui en fait une des destinations favorites des tokyoïtes pour une escapade d’un week-end.
Mais Nikko est surtout connue pour ses sanctuaires et temples (日光の社寺), inscrits depuis 1999 au patrimoine mondiale de l’humanité (UNESCO), ce qui attire, vous vous en doutez, pas mal de touristes pendant les périodes estivales.
La pause Nikko
Après avoir passé 10 jours sur Tokyo, durant l’été 2010, à vadrouiller tous les jours, sous des chaleurs humides, ma femme et moi avions décidé de nous faire une journée pause plaisir.
Nous avions réservé une chambre de type traditionnel, au Ryokan / Hôtel Seikoen, où tout était inclus : petit-déjeuner et dîner servis dans la chambre.
Quand je disais une « pause plaisir », c’était bien sûr pour le cadre, les repas, les onsen, mais aussi au niveau prix : 30.000¥ par personne, la nuit !
Ça fait un peu mal au porte monnaie, mais tellement de bien ailleurs 😀

Un aperçu du dîner 😉
L’hôtel est vraiment très bien situé, à quelques pas des sanctuaires et temples de Nikko, mais également du mini vieux quartier de Nikko, où des boutiques et quelques cavistes sont présents : Nikko étant un bon coin à saké et également… à vin ! Oui à vin !
Pour faire une parenthèse, le vin japonais est généralement pas très bon… voir dég…… mais à Nikko vous pouvez y aller les yeux fermés ! Le rouge et le blanc sont plus que buvables et même très bons. Le seul bémol est leurs prix : environ 15€ la bouteille 😮
Par contre, l’hôtel Seikoen est un peu éloigné de la gare de Nikko… on ne peut pas tout avoir me diriez-vous ? Et bien si !
Au Japon, très souvent dans les hôtels « difficiles » d’accès, ou un peu éloignés des transports, une navette gratuite est en place ! Alors, n’hésitez pas à vous renseigner, car les horaires peuvent être fixes ou bien il faut appeler l’hôtel pour que quelqu’un passe vous chercher.
Et pas d’inquiétude pour le retour, la navette sera là aussi 😉
Bref, je vous parlerai plus en détail de ce Ryokan et de la ville dans le prochaine article, maintenant, avant la pause détente, allons explorer ensemble ces sanctuaires et temples 🙂
Rinno-ji
Le temple Rinnoji (輪王寺) , situé dans le parc national de Nikko, non loin du mont Nantai (男体山, un volcan éteint de 2486m), a été construit en 766 par un moine bouddhiste, Shodo Shonin (勝道上人).
Mais c’est vite devenu un « complexe », avec 15 temples, un mausolée dédié au shogun Iemitsu Tokugawa (家光徳川) et même un Onsen.
C’était notre point d’entré pour la visite et le moins qu’on puisse dire, quand on voit le plan, c’est que ça à l’air grand oui !

Y’a de quoi faire ici 😉
Le principal bâtiment du Rinno-ji, le Hondo, est celui qui semble le plus intéresser les japonais qui y viennent par cars entiers et ne s’attardent que sur lui.
Peut-être pour ses 3 Bouddhas… ce qui lui donna le surnom du « Hall Des Trois Bouddhas » (三仏堂, sanbutsudo) ?
C’est vrai que l’intérieur est magnifique, mais malheureusement, comme souvent, les photos y sont interdites.

Le hondo du Rinno-ji et ses jiji / baba 😀
Vu que la zone était bien squattée par les vieux, on n’a pas trop traîné dans le coin et on a continué de faire le tour : comme souvent, le grand « jeu » au Japon c’est d’éviter les car de vieux et de chinois 😀

D’un rouge impeccable 😉
Le temps de prendre quelques photos des bâtiments et on file un peu plus loin, sur la grande allée.
Le Rinno-Ji est vaste, mais on en fait quand même assez rapidement le tour je trouve, mais pas d’inquiétude, ce n’est que la mise en bouche 😉
Gallerie photo :
Nikko Tosho-gu
Le Nikko Toshogu (日光東照宮) est un sanctuaire shintoïste de type… Toshogu 😀
Ces sanctuaires sont dédiés à l’ancien shogun Tokugawa Ieyasu : celui de Nikko a été érigé en 1617 sur ordre de son fils, Tokugawa Hidetada (徳川秀忠) et est sans doute le plus connu du Japon.

Ishidorī (石鳥居) franchit terrain conquis 🙂
À la sortie de la grande allée du Rinno-ji, deux chemins s’ouvrent à vous : le Tosho-gu et le Futarasan-jinja.
Pour nous, c’est le Ishidori du Toshogu qui allait être franchit en premier et qui marqua notre entrée chez les « démons » !
L’architecture des lieux est très particulière : très colorée, à la fois chargée mais discrète et surtout très travaillée avec énormément de sculptures sur bois.

La pagode Gojūnotō (五重塔), proche de l’entrée
J’ai beaucoup apprécié le Tosho-gu, on en prend pleins les yeux à tout moment, les lieux sont très vastes et variés et en plus on est dans un cadre de verdure très serein.
Ce jour là, on était pas trop en veine, car après les vieux du Rinno-ji, le calme a été un peu perturbé par une sortie scolaire et leurs photos de groupe… dur de trouver du spot à photo vide du coups :/

Cheeeese !
Mais ce n’était qu’une goutte d’eau essuyée rapidement par la magie des lieux, on a tellement à observer, de détails à inspecter, qu’on arrive à faire le vide autour de soi très facilement 😉
Des écuries étaient très utilisées à l’époque, surtout lors des cérémonies et de nos jours, des chevaux sont toujours présents sur place, ainsi que ce cheval blanc offert par la Nouvelle Zélande et qui est abrité par l’écurie sacrée du Tosho-gu.

une vraie beauté d’un blanc si pur !
Des mariages sont également organisés dans ce sanctuaire et nous sommes justement tombés sur une cérémonie organisée ce jour là.

Santé !
Tout semble fait pour les satisfaire, avec la construction récente d’un hôtel / restaurant / salle de mariage, ainsi qu’une organisation qui semble très complète, allant jusqu’aux musiciens traditionnels.
Le Tosho-gu abrite également les très célèbres singes de la sagesse ! Un bâtiment leurs est dédié où vous pourrez acheter tout un tas d’Omamori (お守り, une amulette).

Je ne vois rien, je ne parle pas, je n’entends pas mais je prends ton fric hé hé hé 😮
Gallerie photo :
Futarasan-Jinja
Le Futarasan jinja (二荒山神社) est un sanctuaire shintoïste qui a été érigé, encore fois, par Shōdō shōnin, un an après le temple Rinno-ji, en 767.
Il est également composé d’un ensemble de bâtiments et donc très vaste.

La porte d’entrée 😉
Ici, on reste dans la couleur rouge, mais surtout on avait l’air de bien aimer les dorures !

La haut !
On est un peu plus dans l’architecture classique, mais on voit quand même qu’il y a eu quelques efforts (ou jalousies ?) pour imiter un peu, en plus discret, le style du Tosho-gu.

Mhhh pas assez d’or !
Terminer par le sanctuaire Futarasan nous a permis de ressortir du domaine et de finir la journée par le Shinkyō (神橋, pont sacré), qui est un très ancien pont traditionnel en bois, faisant parti du Futarasan-jinja.

Tu ne passeras pas !
Construit entre le 14ème et 16ème siècle, il a été une première fois rénové en 1636 pour lui donner sa forme actuelle, de pont laqué.
Il enjambe la rivière Daiyagawa (大谷川), qui à l’air plutôt très agitée… c’est sans doute pour cela qu’une partie du pont a été emportée, lors d’une crue de 1902.

Sacrée rivière…
On peut le traverser à condition de payer 300 Yens, ce qui est assez cher pour juste marcher sur un pont… sans compter qu’on ne peut pas le traverser en entier et qu’on doit faire demi-tour et emprunter le pont moderne pour rentrer à l’hôtel… Bref quelques photos de loin suffiront 😉
Gallerie photo :
En conclusion
Nikko avec ses sanctuaires et temples situés dans son parc national est sous nul doute une de mes destinations préférées au Japon !
Le sanctuaire Tosho-gu a été mon préféré et si j’avais juste un petit regret, c’est de ne pas avoir terminé la visite par celui-ci.
N’oubliez pas de prendre le pass à l’entrée qui regroupe les 3 visites, il est à 1000 Yens, mais il est largement amorti si vous voulez visiter le sanctuaire Toshogu, qui coûte à lui seul à 1300 Yens…
Bien qu’on voit toujours pratiquement les mêmes images sur internet lorsqu’on regarde les articles concernant Nikko, vous vos photos sont intéressante et plus belles que la moyenne. Ça donne encore plus envie de visiter l’endroit.
Et bien merci 🙂
J’essaye de toujours présenter un maximun de photos « correctes » des lieux que j’ai visité mais également d’être franc dans mes articles (faut arrêter le « c’est japonais donc c’est forcement bien »).
Bref, merci pour votre commentaire et beau travail également pour votre blog majoritairement sur Nikko : bon choix de lieu… C’est une ville et une région tellement riche du Japon !